Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Promenade à Bordeaux. Le tram a coûté cher à la ville mais il fonctionne, enfin ! et nous permet une respiration plus ample dans ces larges avenues toutes devenues piétonnes pour la joie des badauds qui redécouvrent ainsi la beauté de la pierre Girondine nue de saleté pétroriginaire.
Ici, le Grand Théatre, oeuvre de Victor Louis.
La cathédrale Saint André somptueuse dans sa robe blanche
Un des nombreux hotels particuliers de la ville, juste au-dessus du village de Noël. On le voit la ville est déserte de voitures, s'y promener y est devenu bien agréable...
Le village de Noël est toujours aussi vivant sous la pluie.
Nous sommes restés un long moment dans une de ses multiples cabanes remplie d’objets traditionnels venus du monde entier. Ceux-là arrivaient droit des Amériques : flèches, capteurs de rêves, broches et colliers garnis de plumes, turquoises ouvragées… Le stand était tenu par deux français qui se partagent entre l’Arizona et leurs activités en France, lesquelles comptent des cycles de conférences dont la visée est de faire connaître les peuples premiers des Etats Unis d’Amérique .
A priori - hors le côté commercial - la démarche m’était toute sympathique en ces temps où les médias nous occultent souvent les choses essentielles. Quoi de plus réjouissant que de s’entendre confirmer de voix vive et passionnée que les Etats Unis sont en train de réussir un challenge : rendre leur territoires volés aux natifs – en particulier ceux du Colorado ou d’Arizona, et ces territoires sont relativement riches en minéraux précieux .
Michel et les filles se sont d’ailleurs offert des agates de là-bas, toutes plus belles les unes que les autres et aux vertus toutes différentes, puisque les Indiens soignent beaucoup par le contact apaisant avec les pierres.
Pourtant la bonne nouvelle a pris un goût amer lorsque notre ami des Indiens nous a montré une photo de je-n'ai-pas-retenu-quelle tribu, il y en a tant. L’entrée dans leur territoire est marquée aujourd'hui d’une pancarte arborant avec fierté " Welcome to the Businessland of… " je ne sais quoi. Bien sûr, je ne m’attendais pas à un territoire vierge de ces saletés de publicités qui bouffent le paysage et s'appuient sur des cochonneries jetées au bas-coté et autres fils électriques, ne tombons pas dans le pèlerinage naïf et puriste… Mais de là à…
Oui, les cultures doivent rester vivantes.
Mais
lorsqu’elles servent d’étais à des opérations commerciales, quelle qu’en soit l’ampleur, quelque chose d’elles me semble encore davantage en sursis que lorsqu’elles vivotaient dans l’ombre.
Les propriétaires du stand, par ailleurs très bien informés et tout à fait intéressants à écouter, paraissaient très optimistes… Croisons les doigts et espérons qu’au sein de ces peuples qui veulent se battre pour survivre et retrouver leur autonomie économique, des voix s’élèveront pour rappeler que le troc, chez les Indiens, se passe de tapage et que – à ma connaissance – le tuba montré sur une autre vidéo, pas plus que la trompette ou la clarinette ne sont représentatifs des instruments de musique natifs des états indiens… tout au plus de certains métissages parfois violents entre Nouveau-Mexique et Mexique dont le folklore et le tourisme de masse n'ont gardé que les jolis côtés sonnants et coloriés qui ne font mal à personne.
Bien difficile de trouver sur la toile ou sur disque des oeuvres correspondant à ce que devait être la réalité monophonique de ces traditions là. En général on tombe sur des versions new-age de flute avec accompagnement de percussions quand ce n'est pas carrément un synthétiseur! Pourtant un site en propose, ici, en version real player.
Entre autres des chansons Mocassin:
Tout de même, sur l'une des photos ( descendre dans la page) , elle est bien belle, ma lointaine cousine Cheyenne!