Notre AmiJean-Pierretravaille beaucoup à labelle languede sa région Normande. Vous avez d’ailleurs pu lire sur ce blog certains de ses commentaires écrit en langue normande dont il me donne à chaque fois la transcription phonique afin de mieux encore la faire chanter.
Comme lui je suis passionnée de ses langues oubliées que le français a écrasées, mais qui revivent doucement, d’une part grâce aux anciens qui souvent ne parlaient le français qu’en seconde langue, d’autre part grâce au courage de quelques passionnés qui tels des chevaliers d’antan volent au secours de leur être en apnée.
Chez nous, l’occitan est à nouveau enseigné dès le primaire, puis au collège et lycée, grâce au travail prodigieux d’un ancien instituteur de mon village,Jean Bonnemason, Docteur en occitan de l’université de Montpellier, et dont l’ouvrage « Noms d’arruas gascons à Bordèu » aux éditions Princi nègre, est un délice d’érudition malicieuse et vivante. Suite à son engagement, que dis-je, son militantisme en faveur des langues régionales, les rues de notre capitale locale se parent de leur double nom gascon et français.
Je me suis amusée ce matin à traduire en différentes langues régionales une simple phrase. Bien sûr, ce ne peut qu'être qu'approximatif. Je ne suis pas linguiste, les dictionnaires accessibles sur la toile sont parfois très succints et il faut une longue pratique de tel ou tel idiome pour en rendre la saveur. Mon propos est juste de ressortir de leur suaire ces langues oubliées et provoquer qui sait, une réaction constructive?
Auvergnat : Zo ! Ont parlar que soventar perdà ? Allons, courage ! Où sont les parlers dont le souvenir est perdu ?
Vam, coratgyé ! aoun sunt lengo de lou passat que mémoria si pert ? Allons, courage ! Où sont les parlers dont le souvenir est perdu ?
Berrichon
Co bremment point de retirance coum berrichon Ca n’a vraiment pas de Ressemblance avec le berrichon
Bourbonnais
Là v’où que se va le parlement que j’sarche et m’écharfigne ‘n Bourbonnais Mais où est passé ce parler que je cherche et où m’empêtre, le Bourbonnais ?
Champenois
Où s'caichent les laingues odées qu’odjeu tanne et tacole ? Où se cachent les langues fatiguées qu’aujourd’hui rosse et bricole ?
Dauphinois
A y seu que ouat ! aux chailles patalées C’est bien sûr ! elles sont très loin
Jurassien
Il y a bel âge qu’amoulies, ma la pinupe s'radringuera Cela fait bien longtemps qu’elle a perdu de sa vigueur, mais la belle reviendra
Poitevin
Pi le Poétou de mun pepae, ajha que me cunventrait de l’sentir encoere, autant coume autant parajhe au canadien. Me quenestre en jhenèce. Et puis le Poitou de mon grand-père, ah que j’aimerais l’entendre à nouveau, tant il sonne comme du canadien ! Il me retourne en enfance