C'est par la porte étroite du manque l'auberge basse du mauvais sommeil souvent frôlant la chute que nous éprouvions l'autre rive.
Et comment vivre encore sachant mais de si pâle ce qui avait gorgé le fruit offert à notre soif évaporé sa chair sans bruit infiniment le rendant à la terre avec légèreté ?
Nous-mêmes en ces moments d'un pas l'autre nous nous sentions si transparents
Respirions-nous enfin le monde ses vérités sans poids que retient seul un corps ouvert à sa fatigue
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L’autre rive,<br />
A des bleus de la vie,<br />
L’autre vie,<br />
A des bleus de cette porte,<br />
Que m’importe,<br />
Dans cette auberge,<br />
Je respire le monde,<br />
Sans faire de bruit.<br />
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C'est adorable Binh An, respirer ce monde, n'est-ce pas le mieux que nous ayons à faire?<br />
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R
Renard
13/09/2009 13:32
Ses vérités sans poids qu'on retient lorsqu'on est tellement fatigué...J'aime cette phrase dans laquelle je me retrouve, comme certains qui autrefois (maintenant aussi certainement, mais on ne le sait pas) avaient besoin de substances illicites pour créer, je pense que lorsque lorsque nous sommes dans un état second du à la fatigue, ou au manque de sommeil, ou à la maladie, nos créations s'en ressentent souvent en mieux... (ex: ce sont les textes que j'ai écrits la nuit qui plaisent le plus aux lecteurs j'ai l'impression)... mais bon, ce n'est pas possible en permanence..Passe un bon dimanche et bises à toi Russalka
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Souvent cet état altéré de la conscience - dont tu parles - déverrouillent nos censures, ouvrent nos huis cachés<br />
je le ressens aussi à une certaine ivresse de la bonne fatigue<br />
merci en tous cas du témoignage humain et qui partage<br />
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V
Valentine
13/09/2009 10:27
Texte magnifique, féerie des mots, brume et flou, on est perdu dans les double sens...
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C'est un peu cela, le passage sur l'autre rive<br />
celle du sommeil<br />
de la mort<br />
de la naissance à la connaissance<br />
merci de ton commentaire en or<br />
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L
Lucie Trellu
30/11/2008 20:17
Cet état qui fait tomber les barrières, je l'ai connu aussi lors des marathons d'écriture, où durant un week-end, on essaie d'oublier le temps, le sommeil, la faim, pour écrire ensemble en continu... Cela donne des résultats étonnants, et de bons départs pour des textes plus aboutis.
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Complètement d'accord, ceci dit je n'aime pas trop manquer de sommeil non plus<br />
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les veillées trop tardives ne me valent rien(sourire)<br />
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contente de savoir que vous participez à des marathon d'écriture,pendant des années j'ai été de noùmbreux ateliers, mais c'est un peu un fil à la patte<br />
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maintenant je me contente d'aider quatre dames étrangères qui apprennent le français<br />
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et c'est déjà bien du travail...<br />
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Merci Lucie<br />
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