Sur une consigne de l'émission " les Papous dans la tête"
les mots de la consigne sont en caractères épais.
Il était une fois des financiers véreux
qui croyaient que l'argent, ô les vilaines teignes
à l'instar des p'tits pains multipliés par Dieu
ferait d'eux, en un monde où tout baigne
tant qu'on ne risque pas un regard au dehors,
des rois que rien ne conteste
Permettez! je proteste!!
Je n'ai d'argent ni d'or
en quelque caisse en bois ou coffre bien fermé
mon compte est bien souvent un oiseau déplumé
et je reste baba de ce monumental
fiasco de l'Ecureuil qui s'en est fait la malle.
Cela me ferait mal
que tous les épargnants aient encore pour des prunes
au chaud mis leur trésor entre des mains vandales
dont le rêve infantile est de toucher la Lune.
Il est même ministre pour s'en étonner?
mais où donnait
elle de la tête
cette bête?
Ainsi quelques malfrats joueraient à carambole
en détroussant les uns des leurs honnêtes billes?
J'appelle ça du vol
et de faire justice une idée me fourmille!
On nous prend pour des tartes un peu trop souvent
craignez, Manants, craignez le vent
qui ne tardera point à tourner furibond
craignez un faux rebond
qui sera à vos chairs aux indécentes faims
ce qu'on nomme le mieux de la fin.
Nous n'accepterons plus tous ces faux macarons
que la publicité déverse
à longueur de journée sur vos enseignes où perce
une intuition marron
de banques en vadrouille
sans chemises, sans couilles
et sans pantalons.
Déjà que nous gouverne un régime de bananes
s'il faut que nos banquiers se tiennent comme des ânes
où allons-nous? Nous y sommes déjà sans l'ombre d'un seul doute:
à banqueroute.
Mais sachez, mes cocos,
que de votre déroute il sortira du bon!
Un jour prochain viendra une révolution.
Vous l'aurez bien cherchée, vous serez ra-pla-pla
en entendant chanter les ran de nos tambours,
en tatant de plus près le fer de nos râteaux...
Vous serez chocolat
pour des jours et des jours
et peut-être des nuits
ça fait des siècles, oui
que nous voulons toucher notre part du gâteau.