Ma haine est de l'Amour sans exagérer
La haine
ta locataire intime
se nourrit toute seule
elle peut prendre du poids en quelques secondes
Tapie dans ton silence tu l’avais oubliée
Observe la
déjà debout dans sa folie
le regard au galop loin devant les débris
qu’elle va abandonner
les hommes en feront des tableaux qu'elle se dit
en piétinant allègrement tes embellies
La haine
pas te cacher pas te cacher qu'elle est là toute puissante
occupée à prolonger son bail
Tu n'y vois pas plus chaud et n'y sens pas plus clair
Le corps et l’âme ne changent pas
l’humain le même depuis la nuit des temps
sa jarre toujours pl' haine
quand il faudrait du rêve
Il sait pourtant
les grimaces de douleur sous les coups de la haine
les ourlets de rancoeurs qui entravent le pas
les cendres qui éteignent la poussée de l'épi
Elle se repaît de ce savoir
Tant que j'aurai des mots jamais imaginés
il me faudra écrire son visage caché
juste derrière le mien
juste à l'orée du tien