Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Fragments * 10 * Parquets



Il y avait un terrible contraste

entre la douceur de miel des lattes de bois ciré
et la cruauté des trous noirs dont ils étaient constellés

Enfonçant mes doigts dans ces cavités sombres
que voulais-je mettre au monde?

Des voix peut-être
des bruits de guerre et d'insectes
des rampants étonnés qu'on profâne leur tombe.

La cire était accumulée
comme le temps autour du noir
et son parfum d'abeille

Parfois une écharde de bois
venait dire à mes doigts
le pourquoi des craquements nocturnes quand tout était sommeil

Et je n'en voulais pas à ces planches
de se défendre comme elles pouvaient de nos pas incessants
nos questions enfantines posées à leur patience





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C
<br /> C'est rigolo comme ce souvenir olfactif et visuel de parquet ciré est ancré dans nos réminiscences enfantines ! Il semblerait que l'on ait tous une histoire de sol lustré et d'odeur<br /> d'encaustique dans notre vécu !<br /> <br /> <br /> Et tu décris bien ces choses à ras du sol qui attirent la curiosité de tout enfant !<br />
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R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je crois que nous gardons profond en nous ces parfums qui parlaient de femmes engagées dans le confort de leur famille<br /> et le douillet de leur maison... J'aimais cette maison d'enfance, elle m'a construite, finalement ;o)) Bises Corinne et merci! ( j'ai des plants pour toi)<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Magnifique, cette méditation enfantine sur le parquet vu à la loupe, ou presque, avec ses trous... J'ai bien connu des parquets cirés mais jamais avec des<br /> trous qui aient attiré mon attention à ce point. Quel plongée dans l'enfance et ses rêves, que ces petits doigts qui s'enfoncent dedans pour chercher ce qui s'y cache, et ce petit nez qui respire<br /> l'odeur de cire d'abeille... Délicieux !<br />
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R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C'est que c'étaient de vieux vieux parquets! oui, ls enfants aiment fouiller ce monde au bout des doigts et j'en ai<br /> gardé le goût de ce qui se trouve au ras du sol... Merci de ta promenade dans mes souvenirs, Valentine!<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Brosser, cirer, reluire   , un sacré travail  que je voyais faire ma mère   dans sa grande maison<br />
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R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Chez nous, sauf quand nous vivions en Afrique où il n'y avait de parquet que dans les ambassades ;o)) chez nous en<br /> France, c'est moi qui cirais; j'adorais cela, un travail répétitif qui devait me mettre en auto-hypnose ;o)) Mille merci Aimela et bises;<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Tout d'abord j'aime cette peinture furtive de Caillebote et puis ce parquet qui continue à vivre sous nos pieds. Doux souvenirs d'enfance.<br />
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R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> J'aime tellement les bruits de parquet que nous sommes en train de remplacer les moquettes dans les chambres par des<br /> parquets bien brillants. Merci Mony d'avoir aimé la promenade dans ces fragments( Caillebotte est étonnant...) .<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Moi aussi j'aimais me promener dans les trous du parquet. oh comme tu fais remonter en surface des souvenirs, Vivi et<br /> les patins, tu te souviens? Les patins imposés.<br />
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R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ah oui, je me souviens des patins de feutre gris cousus main par ma grand-mère et, je vais t'étonner, je les<br /> adorais!!! Merci Sonya ;o))<br /> <br /> <br /> <br />