Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Les pierres qui gardent les portails
savourent ce qui leur vient des joyeuses tablées assises sous les arbres
l’innocence cruelle des mômes
l’été
chatouillant d’un brin d’herbe un grillon dans son nid
et puis le dépiautant pour savoir
où il cache sa boite à outils
Les pierres qui gardent les portails
aiment les mots des branches
et la blancheur des paumes enlacées longtemps
les allées déroulant
reines
une lenteur
jusqu’au seuil où la liesse attend
Les pierres qui gardent les portails
pourraient en raconter de ces dessous de jupes
aux désirs naufragés
les baisers que l’on fauche à l’embaumée du vent
la douceur et le trouble des chairs en frôlées
Elles ne diront rien des fables entendues entre mur et volé
Ce qui les fait pousser
les pierres qui gardent les portails
ce sont les éventails des dames jusqu' au soir
ouverts et dont la brise écrit au pied de l'herbe
des mensonges bien lisses
aussi purs que la faim d'infortunes imberbes
Sonate pour violon et piano op. 13 de Paderewski
Suite
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