Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
La cage d'escalier était un de mes bonheurs.
Il tient à de l'impalpable souvent
et là,
c'était la résonance extraordinaire de l'espace qui le dessinait.
Toute tendue vers le puits de jour qui s'ouvrait aux greniers
j'avait peine à saisir d'un seul regard la perspective verticale des murs
la torsade acajou de la rampe et des marches
le garde-fou aux balustres bronzées dont certaines branlaient
comme une invite à la chute
Assurée d'être seule
je vocalisais sans entraves
et l'écho m'habillait de ses retours flatteurs parfois
édifiants souvent
Puis je prenais peur en pensant que
bien peu de cris reviennent d'eux-mêmes
vers la bouche qui les a libérés
Sentais-je qu'ils couraient
comme ma jeunesse
ingénus vers d'autres rivages
emportant avec eux mes révoltes
mes joies
et derrière eux le corps
vide autour d'un vent mort ?
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