Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Fragments *8* Vide autour d'un vent mort




La cage d'escalier était un de mes bonheurs.

Il tient à de l'impalpable souvent

et là,
c'était la résonance extraordinaire de l'espace qui le dessinait.

Toute tendue vers le puits de jour qui s'ouvrait aux greniers
j'avait peine à saisir d'un seul regard la perspective verticale des murs
la torsade acajou de la rampe et des marches
le garde-fou aux balustres bronzées dont certaines branlaient
comme une invite à la chute

Assurée d'être seule
je vocalisais sans entraves
et l'écho m'habillait de ses retours flatteurs parfois
édifiants souvent

Puis je prenais peur en pensant que
bien peu de cris reviennent d'eux-mêmes
vers la bouche qui les a libérés

Sentais-je qu'ils couraient
comme ma jeunesse
ingénus vers d'autres rivages
emportant avec eux mes révoltes
mes joies
et derrière eux le corps
vide autour d'un vent mort ?




Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
U
<br /> <br /> Viviane j'adore les marmottes, j'en ai vu de nombreuses au cours de mes randonnées qui prenaient le soleil devant leur terrier et défilaient en sifflant au moindre danger....<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quelle chance, nous n'en avons vu qu'une fois, sur le col de Bielsa dans les Pyrénées Atlantiques. Elles étaient<br /> debout sur le terre plein qui borde la route et regardaient passer les voitures au ralent sur une route trop subitement enneigée. C'était trop chou!<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> <br /> A relire ce poème, je vois que ce qui compte le plus, ce n'est pas tant<br /> l'escalier, que sa disposition acoustique, du haut de laquelle tu es comme sur les planches d'un théâtre. Oui, il est de somptueux escaliers...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ah oui alors, je me sentais comme au théâtre, vraiment!!! Bises et merci Valentine;<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> <br /> En effet   ?? Je retrouve "Fragments 6", '"Fragment 7", mais pas le poème où<br /> tu évoquais ce craquement qui ne survient pas tout de suite, ce qui m'avait frappée...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il doit se trouver dans la rubrique " mes philosophes" attends je cherche! Il est ici aussi<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Aux marches vers le bas<br /> je dis ma reconnaissance pour les peurs sans issue<br /> parfum de bois vivant mort légère<br /> audace d’eau qui se contient<br /> dans la chair noircie des pierres<br /> la feuille éteinte de l’espace<br /> que caressait ma main<br /> et l’enfer d’une trappe au goût de refermer<br /> <br /> <br /> Aux marches vers le haut<br /> je dis ma reconnaissance pour les planches fendues sur le vide<br /> pitié boiteuse de la rampe<br /> odeur de cire et de vertige<br /> les toiles d’araignées<br /> pièges sacrés soutien des poutres<br /> une petite source<br /> un moins que rien froissé<br /> luisant au bord du toit lorsque le soi écoute<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> <br />   Comme c'est bien dit ! Quel merveilleux escalier dont on sent l'envolée,<br /> les torsades, et toute l'élégance à travers un rêve d'aventure fabuleux ! Ce poème m'en rappelle un autre sur un escalier dont les marches craquent...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C'était un escalier sur deux étages très hauts comme le sont ceux des très vieilles maisons. Elégant est le mot et<br /> dangereux aussi car ciré chaque jour par ma grand-mère qui ne supportait pas que nous ne portions des chaussons ou patins pour les parquets. Quel poème?<br /> <br /> <br /> <br />
U
<br /> <br /> Viviane, les mots et les musiques que l'on cueille ici ouvrent aussi les portes du ciel <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> <br /> Tu es adorable, Ulysse. Je suis en train ( péniblement) de travailler à un article car dès que l'hiver arrive, je me<br /> sens une âme de marmotte...<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />