Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Ils sont partis...



 

Pour des raisons militaires et sentimentales

ils avaient choisi de déguiser

les bêtises dans l’air

en lois mathématiques

 

Elles traînaient leurs guêtres depuis la dernière étoile nommée

(∫ı¿∫ÎflªïŒŒŒŒïï c'était le nom de l'étoile qui s'en bat l'oeil)

les petites choses sans but précis

mais la faiblesse humaine vous savez

cela pense et dés pense

 

Il leur fallait un barbu pour déclencher le monde

sans que cela ressemble au loto

ils l'ont trouvé derrière la derrière étoile nommée - un vieux monsieur-

puis lui ont dit : On vous engage ! vous donnerez du sens...

On serait parti de rien et vous auriez fait le reste

nous nous chargeons de votre publicité et ne marcherons pas sur vos plate-bandes

vous en ferez autant

pas un iota de superstition là-dedans

balayée l'intuition

juste un souci de cohérence des bêtises qui traînent leurs humeurs positives négatives

et s’arrêtent par endroits pour respirer la nuit

à ce qu’on croit

 

Il n’a pas protesté

les savants sont distraits derrière les étoiles

il a tout installé en un tour de main (c’est ce qu’on dit je ne fais que rapporter

c’est pas bien car cela procède de l’entretien

des légendes sans fondement )

 

Pour des raisons militaires et sentimentales

ils ont abandonné la montgolfière

et ils l’ont remplacée par une sorte de magie métallique et coûteuse

plus légère que l’air

cela rassure sans doute de voir voler un oiseau au ventre bien rempli

et qu'il meure en plein vol cela ramène à Dieu

nouvelle religion

nouvelle métaphysique

elle permet d’ignorer le point où se plante le compas qui trace son cercle inéluctable autour de nous

point qui s’ouvrira le moment venu mouvement de siphon

ainsi font font font

les petites mares honnêtes

au vide-ordure tout le monde terminus

on a fait ce qu’on a pu pour vous bricoler un peu jusqu’à la dernière seconde

 

Pour des raisons militaires et sentimentales

nous sommes obligés de débrancher la machine

vous commenciez à trop penser

votre oxygène tout neuf polluait le notre et faisait peur aux foules habituées à respirer à demi-poumons

vous nous obligiez même pour respecter le principe de cohérence

à inventer des équations qui expliquent le hasard

vraisemblancent vos révoltes

c'est trop pour notre paresse

 

Pour des raisons mille terres et sentimentales

avant qu’on ne nous tue

avant d’avoir envie de tuer ceux qui tenaient les prises

nous sommes partis comme on ne ment pas

vers le désert le plus proche

 

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M
<br /> Bonjour Viviane,<br /> <br /> <br /> "Penser, c'est commencer à désobéir" avait-on dit à mon fiancé pendant son service militaire.<br /> <br /> <br /> Il serait temps que plus de monde se mette à penser alors. Comme je comprends et partage ton angoisse de l'avenir<br /> <br /> <br /> Bon dimanche dans le calme de ton beau jardin<br /> <br /> <br /> Martine<br />
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R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Merci Martine, je ne cesse de former des voeux pour que l'année qui vient ne ressemble pas à celle qui est morte il y<br /> a peu...<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> C'est bien triste, politico-mystico-science-fictionesque... Mais la conclusion me convient tout à fait. Finalement le grand problème humain est le social...<br /> Seul on a toujours une petite idée de comment s'en sortir ; jusqu'au moment où l'on comprend que l'on ne peut rien faire sans les autres ; et si les autres s'en vont n'importe où et n'importe<br /> comment, alors on se sent englouti ! Et finalement on passe sa vie à se baigner dans le grand inconscient collectif puis à se dépêcher de s'en extraire... Passe un beau week-end tout de même,<br /> Viviane ! J'espère que ce méchant virus commence à céder le pas et va vous laisser respirer.<br />
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R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Hum, le méchant virus est toujours là mais je fais avec à coup de doliprane, pas trop d'autres solutions. Je suis<br /> contente que ce texte ancien t'ait parlé, par contre il devait être programmé effectivement à la date où il se trouve et je ne comprends pas trop comment la NL  a pu cependant être<br /> envoyée... Bizarreries du net encore une fois mais bon, pas grave. Bisous et à tout de suite.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Oui le 31 janvier sera bien un mardi : je vais patienter jusque là !<br />
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R
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne laisse jamais attendre quelqu'un que ce soit pour répondre aux commentaires ( ces attentions toutes<br /> particulières portées sous un article et qui disent aussi l'amitié) ou dans le cadre d'échanges épistolaires. Mais ma bonne volonté et la gentillesse que je témoigne sont parfois si violemment<br /> bousculées et mises en doute que je me replie alors dans ma coquille et ... on ne me revoit plus de longtemps.Merci.<br /> <br /> <br /> <br />