Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Depuis des jours s'empilaient leurs formes changeantes
qu'un coup de vent
parfois
ouvrait
comme un tiroir.
Le ciel est enfin lavé de ses nuages traînant
au vu de tous
leurs intentions secrètes.
Et j'ai passé des heures dans mon jardin
à recouvrir de paix les ulcères
que le temps creuse
ou la pluie.
Du grésil est tombé
venu comme une rumeur
de ces coins d'ombre où chacun se cache
et le regard le plus pur se corrompt.
J'ai peur
petit peu
de tomber.
Mais le soleil se moque de mes mains rougies
mes pieds gelés mes beaux outils
rien ne les retient plus de vivre seuls leur vie
car dans le froid qui mord
je ne suis plus un corps
mais une volonté chapiée par mauvais sort
Sous les feuilles que j'écarte
mille plantes nomades
sans faiblir éloignées du pied mère
sorties d'enfance
Je n'insisterai plus
pour voir plus loin que mon talus
endormi dans ses herbes de grâce
Je n'insisterai pas
pour ranimer d'autres flammes
que celles de ces fleurs dont la fuite est promesse
et si douce l'absence
autour
comme un manteau
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