Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
La lettre de l'amour et du juste milieu
est partie sans bagages sans se retourner
babines retroussées
elle enjambe
les lieues
bouffe la lune atroce et laisse tout brûler
tant pis
La lettre de l’amour
et des paumes ouvertes
M la langue des oiseaux
les cryptages anciens les replis de l'essence
les chants illimités dans les fosses d'aisance
il paraît que c’est trop
et qu’elle court à sa perte
en faisant calembour
tant pis
Désormais tête en bas et les pieds sans chaussures
attristée que ça choque
elle rejoint l’Orénoque
et hue-dia l’aventure
Dégourdir les fourgons woyageurs
et leur rythmes bancals
sous les wellingtonia il court des Visigots d’ineffable lenteur
et au fond des bayous une leishmania
rampante et bien
féroce elle va rouler sa bosse
au pays des wigwams et des source-jouvence coulant à l’envers
tant mieux
La lettre de l’amour et du juste milieu
est usée de ces lieux
communs où le who’s who la souhaite d’arme pure
et vierge d’excréments.
Pouce!
pouce une voilure
un beau marin qui chique et crache dans les vagues
sa peau est boucanée et sa voix à fleur d'eau
hurle des ordres détachés de l'utile
allez emporte-moi !
J’embarque sans idiome et pleine de disettes
conduis moi vers l’enfer!
j'ai envie de gerber les fleurs de nuit margelle
j'ai envie d'un manteau saccagé par tes mains
de dignité perdue que ramène la mer
et puis laisser s'enfuir tout ce qui m'asphyxie
tempo
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