Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
- Toi
le Large d’épaules devant la mort d’autrui
ouvre-toi sous mes pas !
- Demande-moi plus tôt de te livrer la clé des songes... Je ne m'ouvre qu'à la mer quand la vraie lettre est là. Sais-tu nager au moins ?
- Toi
le Large d'épaules devant la peur d'autrui
tu devrais bien savoir la lourdeur de mon geste! Rends tes fonds accessibles à ma forme.
- La forme et le fond sont toujours accessibles l'un à l'autre. Laisse-toi couler sans résistance … tu comprendras.
- Toi
le Large d'épaules devant l'espoir d'autrui
ce n’est pas cela que je voulais dire,
je souhaitais simplement avoir pied !
- Avoir pied ! Avoir ! Avoir... Toujours ce mot ! Que cherches-tu sur l’autre rive que tu ne possèdes déjà ?
- Toi
le Large d'épaules devant rêve d'autrui
je cherche les jardins sans ossuaires à me glacer les yeux
je cherche la terre des mots piétinés par l'auroch
l'espace réveillé par la danse des voix
quant à la peau,
je ne sais
peau céder.
- Il le faudra pourtant, sans quoi tu ne pourras quitter la rive pour cette autre où tu cherches…
- … A me rencontr….
- Trait pour trait. Je m'en doutais. Tu te veux à l'envers mais semblable. On est toujours sur la même rive, même quand on change de rive.
- Toi,
le Large d’épaules devant la mort d’autrui,
as-tu traversé déjà d’autres fleuves que toi ?
- Depuis ma source. Saute. Entends.L’important n’est pas la rive que tu laisses ou celle que tu rejoins
mais de te dénouer des empreintes
les tiennes même ne t’appartiennent pas.
Seul sera tien le coeur de rejoindre ce fleuve
qui coule
à l'intérieur du fleuve
indifférent aux berges et aux saints
aux preux ou aux noyés
Au cas où le site El poder de la Palabra afficherait " Plug-in manquant..."
Chic salon © - Hébergé par Overblog