Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Péan était un guérisseur de l'antiquité. Ses patients? Les dieux. Et c'est son nom que porte une des fleurs les plus majestueuses qui soit: la Pivoine.
40 espèces connues à ce jour qui peuvent prendre mille formes: vivaces , arbustives ou herbacées qui renaissent chaque printemps plus abondantes et de nuances toutes plus délicates les unes que les autres...
Hippocrate la prescrivait dans les affections qui touchent particulièrement les femmes, sous forme de graines pilées mélangées au vin.
Bien sûr, il fallait éviter de la cueillir la nuit! Cette fleur associée à la Lune était défendue par le pivert. En ces temps d'unité cosmogonique tout être vivant ou non sur cette terre était relié aux autres par des sortes de chaînes. L'oiseau relié à la Pivoine en défendait donc l'existence en crevant les yeux de ceux qui la dérobaient à la nuit.
Reliée donc à la Lune, cette fleur était particulièrement indiquée dans le traîtement de ce qui est cyclique: règles des femmes, fièvres et éruptions chroniques, plaies récidivantes...
Les Chinois, quant à eux, l'utilisaient depuis le deuxième siècle avant notre ère pour soigner les troubles du foie, apaiser les douleurs, faciliter la digestion, pallier à l'anémie, consolider la part Yin de notre être.
Mais c'est à titre ornemental que cette civilisation la porte au plus haut dans ses jardins traditionnels.
Basil Besler nous en donne ici une belle représentation que je vous offre. La photo a été récupérée par mes soins sur la toile il y a deux ans ainsi que trois cent autres pages de Besler au moment où ses planches étaient désossées et vendues au plus offrant aux USA. Pas question que seuls les gros porte-monnaies puissent se régaler de ces images délicieuses qui datent du XVIème siècle:
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