Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

Magritte ou le piège de l'image * 2*







B
ateau de papier d'eau
si bleu de n'être pierre
aux renouées du vent

Bateau de papier d'eau
dis-moi les grands cordeaux
les neiges accoisées
quand se risque l'oiseau





Claude Debussy: Petite suite
En Bateau
Par Claudio Colombo






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P
Un voyage fantastique, oniriqueje me suis perdue avec délice dans cette contemplation....heureuse de découvrir ce joli blog!AmicalementMarcelle
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R
<br /> Merci Marcelle, vous êtes la bienvenue ici<br /> c'est un bateau toujours à quai et toujours en voyage<br /> <br /> <br />
O
Magritte de tous les mirages
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R
<br /> Magritte qui avec une technique somme toute assez rudimentaire( c'est lui qui le disait)<br /> parvient à nous faire basculer dans l'onirisme total..<br /> Merci O.<br /> <br /> <br />
C
Un petit bateau vogue sur l'eau dans l'innocence du calme du matin. clem 
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R
<br /> cette toile me fascine<br /> j'imagine que la mer<br /> c'est un bateau...<br /> <br /> <br />
M
"Savoir lire, ce n’est pas seulement connaître les lettres et faire sonner les assemblages de lettres. C’est aller vite, c’est explorer d’un coup d’œil la phrase entière ; c’est reconnaître les mots à leur gréement, comme le matelot reconnaît les navires. C’est négliger ce qui va de soi, et sauter à la difficulté principale, comme font si bien ceux qui savent la musique. Or, cette allure vive, qui n’est pas sans risques, mais où l’on trouve le plaisir de deviner, n’est pas celle de l’écolier qui a le nez sur le livre, et qui suit du doigt une syllabe après l’autre. À ce pénible travail d’épeler, l’attention s’endort. (…) Quand on lit, l’important n’est pas d’arriver au bout de la ligne ; il faut y courir d’abord et revenir. (…) Il s’agit d’apprendre à lire, et aussi d’apprendre à penser, sans séparer jamais l’un de l’autre. Or, une syllabe n’a point de sens, et même un mot n’en a guère. C’est la phrase qui explique le mot." (Alain, Propos sur l'Éducation)J'en reste coi, quoi ! Je cherchais des mots au milieu de tous mes maux et j'ai trouvé un bateau-louche, léger comme une mouche, pardon une barque ou mieux un quatre-mâts barque en papier de chiffon bleu, trempé dans l'eau et les nuages et séché sur les pierres.<br /> bateau mais il n'y a qu'une toute petite voile !BaTeaU  c'est déjà mieux ! Encore un effort ! BaTEaU on va pouvoir lever l'ancre...<br /> Oui, on reconnaît les mots à leur gréement et à leur agrément comme des formes accoisées qui se tiennent coi jusqu'à la prochaine tempête.Ah, j'en ai confectionné jadis de ces bateaux en papier qui voguaient dans l'azur de mes rêves d'enfant toujours en quête de rivages imaginaires !Très bel ensemble image, poème heptanaire et musique associés dans un bleu Magritte où ciel et mer se confondent. Bravo la fée !<br />
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R
<br /> Avec retard je te réponds, mais tu sais à quel point la maison est courue (sourire)<br /> Tu me fais decouvrir des propos d'Alain qui me semblent prémonitoires de toutes les disputes relatives aux méthodes et bien au-delà, d'ailleurs: un certain esprit d'aventurier qui est tout<br /> simplement celui de la curiosité que doit éveiller le livre. Et je pense à tous ces enfants pour lesquels lire est une punition... Lire m'a sauvé la vie.<br /> <br /> Je me doutais que ce mot accoisé te plairait, et me demande d'ailleurs s'il nest pas d'origine Normande?<br /> Tu brodes autour de lui de bien jolies toiles et voiles tout en développant cette théorie des gréements d'une façon très explicite et bien jolie au regard. Comme toi j'aime les voiliers, tous, les<br /> grands comme les petits, l'envie de m'enfuir de ma famille prenait élan sur ces constructions légères, fragiles, qui coulaient immanquablement dans la mer improvisée... Mais du moins cette activité<br /> des mains calmai-elle la révolte du coeur et de l'âme...<br /> <br /> Pour toi un vieux poème ( impossible de remédier aux facheux sauts de lignes, tant pis...)<br /> Bisous et merci du comm qu vogue et tangue et ne chavire pas ;o)<br /> <br /> <br /> Ce petit bateau né au fond du caniveau<br /> <br /> <br /> je monterai dessus<br /> <br /> <br /> et partirai si loin<br /> <br /> <br /> qu’on pourra en chameau<br /> <br /> <br /> en avion en oiseau<br /> <br /> <br /> me chercher en tous lieux on ne trouvera plus<br /> <br /> <br /> rien<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ecartée la buée qui nimbe le limpide<br /> <br /> <br /> et si changeant reflet de  mon eau canivelle<br /> <br /> <br /> écartée la cruelle<br /> <br /> <br /> boue savonneuse qui de ses glouglous imbibe<br /> <br /> <br /> le  flanc de la ruelle<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Je vois déjà au fond<br /> <br /> <br /> des reflets de vanille<br /> <br /> <br /> la queue de tigres ronds<br /> <br /> <br /> et les yeux d’un nabab jouant à la manille<br /> <br /> <br /> il tient entre ses doigts des iles pittoresques<br /> <br /> <br /> Que j'aimerais pouvoir d’une seule arabesque<br /> <br /> <br /> lui dérober son jeu et gagner l’impossible<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Absinthée l’eau croupie,<br /> <br /> <br /> et pourtant<br /> <br /> <br /> son  ivresse me prend<br /> <br /> <br /> et me tourne le cœur comme on lance roupie<br /> <br /> <br /> au charmeur de serpent<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Les bois, les arbres, nom ! Que de beautés à vivre<br /> <br /> <br /> palissandre, caca, ébène ou  acajou<br /> <br /> <br /> de senteurs oubliées qui approchent ma joue<br /> <br /> <br /> flottant sur ce radeau incongru comme un livre<br /> <br /> <br /> écrit hors du langage<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ma bouche est en voyage<br /> <br /> <br /> dans les transes du vert<br /> <br /> <br /> céladon<br /> <br /> <br /> et lentisques<br /> <br /> <br /> au cœur desquelles nage à péril et xotique<br /> <br /> <br /> un tragique espadon<br /> <br /> <br /> qui n’a pas vu mes rets à son exode ouverts<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ah, tiens, une babouche suit mon batelet<br /> <br /> <br /> et puis un vieux bouchon au trottoir qui se cale<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> J’ai valse hésitation entre ces trois secrets<br /> <br /> <br /> emplis de vérités aux candides escales<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Murmurez-moi lequel<br /> <br /> <br /> je les aime tous trois<br /> <br /> <br /> mes frêles caravelles<br /> <br /> <br /> et n’ose faire un choix…<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Mais déjà ce creuset s’imagine grand fleuve<br /> <br /> <br /> lisant en paresseux les rives allongées<br /> <br /> <br /> les accents circonflexes de mouettes aux cris de veuves<br /> <br /> <br /> trouent les euh pudibonds des nuages dérangés<br /> <br /> <br /> dans leur travail de scribe<br /> <br /> <br /> Au creux du caniveau, je m’en vais voyager.<br /> <br /> <br /> <br />
O
Quelle bizarrerie!  Je pensais avoir ton absence jusqu'à ce dimanche.  Je venais voir si, par hasard, ton proche retour s'annonçait... Et je tombe sur cette idée de voyage magnifique.  Ces mots si beaux.Bonjour Viviane
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R
<br /> Merci Orcheus, c'est adorable d'être venue<br /> ma maison est comme toujours emplie de passage<br /> enfants en transhumance<br /> amis<br /> chaque jour met bas ses joies et ses travaux qui emplissent<br /> d'où le retard à répondre, j'espère que tu m'en aprdonneras...<br /> <br /> <br />