Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
De loin, sa silhouette flottant de guingois
sur l'herbe grise de tant et tant de voyages
nous disait le début du passage.
Son ombre au fil des heures indiquait tour à tour le porche de la maison
celui de l'antique chapelle
la route sans fioritures et plutôt mal entretenue qui séparait l'un et l'autre
et à l'extrême bord de laquelle il avait été planté
Ni l'allée domaniale ni le sentier roman ne pouvaient se prendre de front
mais par quelques manoeuvres périlleuses et lentes du corps ou de l'automobile
au plus près de la croix penchée.
Nous arrivions toujours à l'heure
où l'aiguille de son ombre
indiquait le destin.
Bonheur d'être assise du côté du oui
au monde basculant avec le capot de la voiture
dans quelques centimètres d'une eau murmurante et longue
sous la clarté pleine de pièges d'un été en haillons
Et je rêvais alors
aux pierres qui gardent les portails
à leur entêtement à créer des obstacles
pour que grandir dans la maison de Dieu
ou celle des hommes
ne soit vers le ciel mais devant soi
au prix de courbes et de haltes
Fragment *1* Résille des grilles
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