Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique
Par Viviane Lamarlère
Coincé parmi d'autres qu'on perd
de vue dans la mêlée, baptisés, ineffables
jusqu'au coeur du noyau pour remplir votre table
je suis for
bien placé
entre l'or
et l'azur!
Parfois vous me raillez en me montrant le sable,
il faudrait que je bouffe encore cette fable?
Et alors? Il me raye? Pourvu que ça dure...
Vous ne pourrez jamais inviter au couvert
la rousseur de l'automne,
une feuille, un oiseau, noyés dans la gouttière
et leur sang tout du long qui perle et qui tâtonne.
Vous ne pourrez jamais flanquer dans vos bouquins
le bleu des hortensias, racines abreuvées
d'eau croupie au métal des heures, désoeuvrée
l'espérance du faon sous la peau d'un rouquin.
Vous ne pourrez jamais ouvrir l'ultime chair,
le sol restera sourd aux assauts de vos bêtes.
Hurlant, mordant, brûlant, gardez vos épithètes
et nous notre tribu.
Commence une sorte de guerre
vous la fuyez vous la fuyez de suffisance sotte
distribuant les bons points
chatouillant les ego
rangeant les uns les autres de telle manière que chacun
se sente moins que l'un
plus que l'autre
Vous oubliez nos âmes
elles n'ont aucun poids aucun prix aucun nom
Je vais vous dire
La catastrophe est imminente
Si vous saviez au fond comme il m'importe peu que vous me nommiez dur alors que je suis fou
que vous me croyiez sourd alors que je suis feu, mon âme fait la rouille au coeur de vos genoux
au coeur de vos pensers au coeur de vos savoirs, mon âme est clef perdue dans l'âme d'un caillou
sautant d'un toit, le soir.
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