Poésie, symbolique du monde, les quatre éléments, contes, écoute, accompagnement, musique

De la langue châtiée...



A la manière de... qui vous voulez ;o))

***

Un seigneur toujours  doit donner à valetaille
Exemple de finesse et d’esprit d’à-propos
S’il déroge à cela il se peut que repos
Ne lui soit accordé par épée ou mitraille.

Ce que vais vous conter est chose véridique
Chacun pourra s’en faire claire opinion
D’autres diront sans doute «  c’est pas mes oignons »
Et pourtant ces temps-cy, tout mot est politique.

Il était une fois un roitelet avide
A se faire mirer comme un
œuf qu’il était
Dur de tête et mal cuit, coquille un peu pétée
Humeur labile et penser vide.

Allant en ces grands prés où paissent les bœufs gras
Il salue et sourit, parlote et puis s’expose
Ce lieu vous le savez ne sent toujours la rose
Tout allait bien jusqu’au funeste patatras. 

Il tend à un manant sa main bien trop baguée
Pour ces lieux où d'aucuns savaient bottes chausser
L'homme ne veut la prendre, pis, veut se gausser
Du roi qui ne supporte point d'être nargué.

Certes ne fut malin de la part du Pays
Qui refusa la main à baiser de son maître
De le crier si fort qu’en toutes les fenêtres
Ses propos injurieux ont longtemps retenti...

Mais de la part du Roi, non plus ne fut sapiens
De répondre aussi sec «  Casse-toi pauvre con »
Car c’est toujours celui qui dit qu’y est, au fond,
Après que soit passé un minime de temps.

Ô mes heures anciennes de langue châtiée
Où estes vous enfuies ? Où estes vous passées ?
Et que restera-t-il de celui qui voudrait
A toute force eschole et langue repasser ?

Où sont cachés les us des preux et gentilshommes
Qui savaient à l’injure rétorquer souris
Ou mieux encore oubli, ne mordant cette pomme
Envenimée que tend le salon de Paris

En toute chose il faut montrer le bon exemple.
Quoi!  il n'est donc parmi les beaux gardiens du temple
Quelqu'un pour lui gauchir sa facheuse tendance
A croire tout permis dans le registre rance?

Reprenez-vous Monsieur, si la chose est possible
Parler vrai ce n'est point dire des mots horribles
Et douloureux à l'ouie.
Souvenez-vous de Louis
Le XVI ème du nom.

C'est avec du mépris qu'on fait l'insurrection.






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M
Je crois que c'était la meilleurs façon de lui "répondre".. mais crois-tu que ce soit encore un langage qu'il puisse comprendre ???Que de distance entre notre belle langue et nos belles manières et ce langage de charretier (pardon, c'est une injure aux charretiers !), non plutôt de "racailles" qu'à mon avis il faudrait purement et simplement "karchériser"...La remarque est magistrale ma bonne fée... que ne peux-tu toucher ce vilain crapaud de ta baguette magique pour le transformer en "gentilhomme"...bises encore plus affectueuses pour le plaisir jouissif à te lire que tu m'as donné !!!
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R
Oui, Martine, que d edistance... Et dire que l'exemple est censé venir d'en haut...hélas ma baguette magique est toute petite, je fais ce que je peux, c'est le deuxième courrier que je lui envoie en dix jours (je lui ai adressé ce petit poème...)il y avait une manière de se comporter face à la provocation: ignorer.mais comme l'homme est provocateur et petit coq...Bisous
E
Bravo Viviane de traiter un sujet bien trop rabaché avec tant d'élégance ; c'est là que l'on perçoit les vertus de ta plume sur un thème qu'il est facile de rendre ordurier ; notre époque nous envoie en gros plan les dérapages des nos élus et en fait la Une ; avec cela ; nous sommes soigneusement en état d'anesthésie .....ton poème ne fait pas mal......il  participe au réveil  .bisous eliane.
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R
Ma chérie que je suis heureuse de te lire! Comment vas-tu?oui, nous sommes submergés de ce sarko cyet cela cache les vrais problèmes des personnes qui sont se logerse nourrirtrouver du boulots'y maintenir.Quelle décadence pour notre pauvre pays.Heureuse que tu aies aimé ce pamphlet miniature (sourire)et de ton retour. Bisous très fort;
M
Voilà une visite qui me comble. Venu pour te saluer et te remercier d'un commentaire je trouve ce chant qui me remplit d'aise et de bonheur. Merci l'amie pour ce bon moment.amicalement.michel.
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R
Merci Michel, j'ai retrouvé ton adresse grâce à Mimiles liens ne se défont pas (sourire)en comptant sur le temps on se retrouve toujours
D
Merci dame VivianeDe ce conte pamphletIl est si pleinement d’âmesQui se plaisent à renierCette ombre démembréeHystérique aux mouvementsSur l’histoire va graverLe trait de l’indécentbon d’accord, juste dire merci pour ce plongeon du présent aux essentielset ce verbe voyage, oyez donc l’aberration des temps, merci
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R
S'il grave quelque chosene sentira la rose...mais ton poème commentaire dans le style de...est un plaisir, Danielmille merci!
M
quelle originalité dans la forme et le fond,<br /> bravo
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R
Merci Marlène, c'est gentil comme tout... passe une bonne soirée...j'attends ton prochain poème.