Un seigneur toujours doit donner à valetaille Exemple de finesse et d’esprit d’à-propos S’il déroge à cela il se peut que repos Ne lui soit accordé par épée ou mitraille.
Ce que vais vous conter est chose véridique Chacun pourra s’en faire claire opinion D’autres diront sans doute « c’est pas mes oignons » Et pourtant ces temps-cy, tout mot est politique.
Il était une fois un roitelet avide A se faire mirer comme unœufqu’il était Dur de tête et mal cuit, coquille un peu pétée Humeur labile et penser vide.
Allant en ces grands prés où paissent les bœufs gras Il salue et sourit, parlote et puis s’expose Ce lieu vous le savez ne sent toujours la rose Tout allait bien jusqu’au funeste patatras.
Il tend à un manant sa main bien trop baguée Pour ces lieux où d'aucuns savaient bottes chausser L'homme ne veut la prendre, pis, veut se gausser Du roi qui ne supporte point d'être nargué.
Certes ne fut malin de la part du Pays Qui refusa la main à baiser de son maître De le crier si fort qu’en toutes les fenêtres Ses propos injurieux ont longtemps retenti...
Mais de la part du Roi, non plus ne fut sapiens De répondre aussi sec « Casse-toi pauvre con » Car c’est toujours celui qui dit qu’y est, au fond, Après que soit passé un minime de temps.
Ô mes heures anciennes de langue châtiée Où estes vous enfuies ? Où estes vous passées ? Et que restera-t-il de celui qui voudrait A toute force eschole et langue repasser ?
Où sont cachés les us des preux et gentilshommes Qui savaient à l’injure rétorquer souris Ou mieux encore oubli, ne mordant cette pomme Envenimée que tend le salon de Paris
En toute chose il faut montrer le bon exemple. Quoi! il n'est donc parmiles beaux gardiens du temple Quelqu'un pour lui gauchir sa facheuse tendance A croire tout permis dans le registre rance?
Reprenez-vous Monsieur, si la chose est possible Parler vrai ce n'est point dire des mots horribles Et douloureux à l'ouie. Souvenez-vous de Louis Le XVI ème du nom.
Je crois que c'était la meilleurs façon de lui "répondre".. mais crois-tu que ce soit encore un langage qu'il puisse comprendre ???Que de distance entre notre belle langue et nos belles manières et ce langage de charretier (pardon, c'est une injure aux charretiers !), non plutôt de "racailles" qu'à mon avis il faudrait purement et simplement "karchériser"...La remarque est magistrale ma bonne fée... que ne peux-tu toucher ce vilain crapaud de ta baguette magique pour le transformer en "gentilhomme"...bises encore plus affectueuses pour le plaisir jouissif à te lire que tu m'as donné !!!
Oui, Martine, que d edistance... Et dire que l'exemple est censé venir d'en haut...hélas ma baguette magique est toute petite, je fais ce que je peux, c'est le deuxième courrier que je lui envoie en dix jours (je lui ai adressé ce petit poème...)il y avait une manière de se comporter face à la provocation: ignorer.mais comme l'homme est provocateur et petit coq...Bisous
E
eliane duluc
27/02/2008 08:43
Bravo Viviane de traiter un sujet bien trop rabaché avec tant d'élégance ; c'est là que l'on perçoit les vertus de ta plume sur un thème qu'il est facile de rendre ordurier ; notre époque nous envoie en gros plan les dérapages des nos élus et en fait la Une ; avec cela ; nous sommes soigneusement en état d'anesthésie .....ton poème ne fait pas mal......il participe au réveil .bisous eliane.
Ma chérie que je suis heureuse de te lire! Comment vas-tu?oui, nous sommes submergés de ce sarko cyet cela cache les vrais problèmes des personnes qui sont se logerse nourrirtrouver du boulots'y maintenir.Quelle décadence pour notre pauvre pays.Heureuse que tu aies aimé ce pamphlet miniature (sourire)et de ton retour. Bisous très fort;
M
michelgonnet
27/02/2008 00:21
Voilà une visite qui me comble. Venu pour te saluer et te remercier d'un commentaire je trouve ce chant qui me remplit d'aise et de bonheur. Merci l'amie pour ce bon moment.amicalement.michel.
Merci Michel, j'ai retrouvé ton adresse grâce à Mimiles liens ne se défont pas (sourire)en comptant sur le temps on se retrouve toujours
D
daniel
26/02/2008 22:06
Merci dame VivianeDe ce conte pamphletIl est si pleinement d’âmesQui se plaisent à renierCette ombre démembréeHystérique aux mouvementsSur l’histoire va graverLe trait de l’indécentbon d’accord, juste dire merci pour ce plongeon du présent aux essentielset ce verbe voyage, oyez donc l’aberration des temps, merci